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dimanche 26 juin 2011

Un grand moment : la traversée des cimes Sud et Nord du Gélas (3138m et 3143m)

Anthony, Edith, les filles et Vénus sont partis ce week-end près de la Madone de Fenestre (Alpes-Maritimes). Objectifs : respirer l'air de la montagne, découvrir sa faune et sa flore! Avant ce beau programme, Anthony a entrepris le samedi matin l'ascension du Gélas. Il vous décrit l'ambiance de cet endroit céleste.

Le Gélas

La nuit sous la tente a été fraîche. Le temps de tout remballer, il est 10h00 du matin lorsque je quitte la Madone de Fenestre. Je pars en petites foulées pensant garder des forces jusqu'à l'épaule du Gélas, le couloir Est et enfin la cime Nord. Je connais le parcours pour l'avoir réalisé une première fois avec Stéphane l'été dernier. Le coureur des cimes avait réussi à courir jusqu'aux parois verticales de l'imposante montagne. Aujourd'hui, mon objectif est de tenter de me rapprocher du bel exploit. Au menu : petites foulées légères et dynamiques. Je progresse plus vite dans les portions de gros blocs mais je marche encore par endroit.

Au départ de la Madone de Fenestre

Après une petite heure de course, j'arrive avec les jambes en feu jusqu'à l'épaule du Gélas. Quelques névés et des souvenirs encore trop lointains m'induisent en erreur.  Sans le savoir, je me lance dans l'ascension de la cime Sud par une brèche que je crois être le couloir du Gélas (faut pas être très lucide!). Après quelques mètres de progression, je me rends compte de mon erreur mais impossible de redescendre! Par endroit, quelques passages flirtent avec des pas de IV. En chaussures trail, sans corde, l'adrénaline est à son paroxysme. Je repense aux conseils de Stéphane lors d'une de nos dernières sorties au Baudon (gestes lents tout en contrôle, baisser le rythme cardiaque). A même la parois, avec pas mal de gaz, je suis surpris de me sentir bien, libre. Je repense aux images de Patrick Bérhault sur les parois de La Turbie. A mon petit niveau, je comprends mieux les sensations des grimpeurs en solo intégral. Je m'éclate, je suis libre, la vue est splendide. Je reste concentré, la roche est friable et quelques passages de dalles méritent la plus extrême vigilance. Le corps en alerte, je parviens jusqu'au sommet... de la cime Sud! Surpris, je contemple gauguenard la cime Nord qui est de l'autre côté de la selle. Je ne suis pas au bout de mes efforts. Je dois maintenant redescendre la cime Sud (40m, II, III).

Un italien sur le sommet nord me crie que c'est possible. Je tente l'aventure au travers des roches branlantes et des prises aléatoires. Arrivé à la selle (je comprends mieux son nom!),  je me mets à califourchon pour ne pas glisser vers le couloir Est ou le couloir Ouest. Au pied de la cime Nord, je pousse un "ouf" de soulagement. Je crois les plus grosses difficultés derrière moi. Au sommet, une joie indescriptible me submerge lorsque je touche la croix en fer et la madone sculptée dans le bois. Le bonheur est vite balayé par un constat sans appel : le couloir Est est complètement enneigé! Impossible pour moi de redescendre par là sans crampons, ski ou piolet.

J'attends avec patience l'arrivée d'un couple encordé aperçu quelques mètres plus bas. Ils me conseillent patiemment et gentillement sur la voie à suivre, la seule possible à leurs yeux : l'arête Nord Est. Aérienne et pleine de belles prises,  elle m'offre une sensation de liberté infinie. Je croise deux italiens encordés qui me félicitent au passage d'être seul et sans assistance. S'ils savaient que je suis là par le plus grand des hasards, après une bourde monumentale, ils ne m'auraient peut-être pas applaudi... A la fin de l'arête, je n'ai plus qu'à me laisser aller dans la descente enneigée qui mène à l'épaule du Gélas. Au même moment, mon téléphone sonne. Stéphane est à l'autre bout des ondes! J'ai envie de lui dire merci (mais il n'aime pas mes mercis!) pour tous ses conseils, sans lesquels je n'aurais pas pu traverser le Gélas du Sud au Nord. Il me félicite pour cette osmose avec la montagne, celle qu'il connait tant. Il raccroche. Je contemple les sommets alentours. La vie est inestimable. Je me hâte de redescendre avant qu'Edith n'ait terminé de se ronger tous les ongles.

Arrivé en bas, je trouve ma femme inquiète (4h30 d'absence au lieu des 3h00 envisagées). Je me rachète (on fait ce qu'on peut!), le soir même, en emmenant toute la famille découvrir les marmottes et les chamois. En prime, nous avons eu la joie de voir bondir une hermine de rochers en rochers. Magnifique moment de montagne.
Le lendemain nous terminerons notre week-end au dessus du Boréon, dans un endroit aux allures de paradis. Les photos parlent pour nous!

 Bivouac près du refuge de la Madone de Fenestre

 Perle fait son numéro!

Joubarbe des montagnes

 Lis orangé

 Maman et Elia sous la tente!

 Petit pont à la vacherie des Erps

 Elia tout sourire

 Papa et ses filles

 Fraîche rivière de la montagne
 Coucou Lyra!
Elia à la pêche!

Vénus est aux aguets!

dimanche 12 juin 2011

Trail du Verdon 2011 : grandiose!

Anthony participait ce samedi au 50 km du Columbia Verdon Canyon Challenge. Il termine 2ème après 6h01' d'effort pour environ 3000m de d+. Il vous raconte sa course.

 L'agréable village d'Aiguines

Les gorges du Verdon

Toute ma petite famille m'a suivi jusqu'à Aiguines, village et porte des gorges du Verdon, pour ma première participation au Columbia Verdon Canyon Challenge. Je me suis décidé à m'inscrire une semaine avant dans l'optique de renouer avec le trail long après une période "courte distance". Un coup de tête mais aussi et surtout un coup de coeur après avoir examiné le topo et les photos des pages web du site de l'organisation. Impatients d'en prendre plein la vue (et les jambes!), nous partons le vendredi soir pour passer la nuit au camping de l'Aigle d'Aiguines.

Au camping de l'Aigle


Le départ est donné le samedi matin à 8h00 au village de Moustiers-Saint-Marie. Petite nuit (j'y prends goût!) mais grosse envie de découvrir, partager et m'éclater. Sur la ligne de départ, je rencontre bon nombre d'habitués d'ultra-trail (100 km et plus). Tous sont unanimes : une course difficile nous attend. Les belles choses se méritent! Nous nous élançons avec le sourire vers les imposantes parois des gorges du Verdon.

 Au départ de Moustiers

La course est lancée!


Je cours les 10 premiers kilomètres avec un petite groupe qui au fil du temps s'égraine petit à petit. Je discute avec Julien Navarro, vainqueur de nombreuses courses varoises, et Christophe Arzur coureur venu de Lorient en Bretagne. Nous échangeons sur nos vies, notre vision du trail : le moment est très agréable au point d'en oublier que je suis en compétition. Quelques kilomètres plus tard, je tente de suivre Julien dans la côte de Montdenier mais son aisance m'en disuade très vite. Je me retrouve seul au beau mileu de paysages grandioses, avec tour à tour vue sur le lac Sainte Croix, les gorges ou la végétation luxuriante des sommets alentours. Au troisième ravitaillement (km 29, chalet de la Maline) des bénévoles m'annoncent que je suis à une dizaine de minutes de Julien. Je n'aperçois personne derrière moi et je plonge dans la descente du passage d'Issane et ses escaliers sculptés dans la roche. Je jubile et je me surprends même à crier sur la passerelle de l'Estellier qui permet de lier les deux rives du Verdon. La vue est imprenable sur les eaux turquoises de la célèbre rivière. La course se complique rapidement avec une succession de passages techniques sur le sentier de l'Imbut (Corniches, gros rochers, grimpe avec corde ou échelle). Arrive le moment "délicat" de la course :  le "mur" du sentier Vidal où la pose des mains est nécessaire. Mes jambes deviennent plus lourdes et je parviens non sans mal jusqu'au quatrième et dernier ravitaillement (km 37, les portes de la forêt).  Je suis annoncé à 14 minutes de Julien qui s'envole vers une superbe victoire. Pour ma part, la course vire à l'épreuve mentale. Dans la longue montée vers le sommet du grand Margès, je me rends compte que je manque de beaucoup de choses : eau, sel et d'une préparation basée sur des sorties longues. Mon camel-back est vide et la soif me tenaille. Les crampes font leur apparition et il m'est impossible de courir. Déshydraté, je rassemble le peu de force qu'il me reste. Les derniers kilomètres vers le point culminant du parcours (1577m) me paraissent une éternité et c'est avec joie que je bascule dans la dernière descente. J'ai l'impression de courir sur des oeufs tellement je suis "criblé" de crampes! L'image me fait sourire. Peu lucide, je commets une erreur de parcours et je me rallonge d'un peu plus d'un kilomètre : quand on aime on ne compte pas! Je franchis la ligne d'arrivée lessivé mais heureux de l'expérience du Verdon : un vrai et splendide trail à découvrir absolument! Edith et les filles me sautent dans les bras : la plus belle des récompenses! Je termine deuxième, 40 minutes derrière le sympathique Julien Navarro, incroyable de facilité. Je suis heureux de découvrir que Michael Baudet termine sur la troisième marche du podium, satisfait d'une course bien gérée de bout en bout.

 A l'arrivée...

 ... avec mes puces!

Avec Christophe Arzur (4ème) et Michael Baudet (3ème)

 Podium avec Julien Navarro, superbe vainqueur du 50 km

 Elia et Vénus

 Podium du 100 km avec de gauche à droite : le brésilien Arnaud Julia Bonmati (3ème), Pascal Blanc le vainqueur et Jean-Marc Zaugg (2ème)

Edith et les enfants en compagnie de Patrice et Céline (trailers du Môle), sympathiques savoyards rencontrés sur la manifestation (bon rétablissement à la cheville blessée!)

Un grand bravo à tous les participants qui ont fini la course souvent au prix de très gros efforts. A souligner, la belle organisation de Jean Giacosa et de son équipe d'Aéria. Une partie des droits d'inscription a été reversée à l'assosiation Isis 83 qui lutte pour le dépistage du cancer colorectal et du cancer du sein. Une belle cause + des rencontres + un cadre magnifique = une envie irrésistible de revenir l'année prochaine!

 En balade dans les gorges

 Superbe spécimen

Lac de Sainte Croix

Toutes les infos sur : http://www.trailverdon.com/
Les résultats ici

lundi 6 juin 2011

Quelques photos d'Anthony en action au trail de la Peïra 2011

 Départ de la course

 Dans la descente vers Saint Jean de la Rivière

Portion de bitume dans les derniers kilomètres

 Au passage du gué avant l'arrivée

Sprint final


Vous trouverez toute une série de photos sur le site de l'organisation du trail : http://www.traildelapeira.com/

dimanche 5 juin 2011

Récit du trail de la Peïra dans le Nice-Matin

Voici l'article complet de Stéphane Giordanengo sur le trail de la Peïra, paru dans Nice-Matin, avec quelques lignes éclairantes sur le déroulement de la course. Vous pouvez le retrouver sur le site internet du coureur aux couleurs de Peillon-DPL Sports : http://sport06.over-blog.com/


Nous en profitons pour vous faire découvrir le trophée du trail de cette année. Il a été confectionné par les doigts habiles des membres de l'organisation. Chaque année, de nouveaux chef-d'oeuvres sont offerts lors des différents podiums. Bravo pour ce bel objet qui a trouvé sa place sur la cheminée du salon!


Trail de la Peïra 2011 : les enfants de l'Institut Rossetti, soleil de la journée

La sympathique Annie et l'attachant Eric Soussan étaient à la baguette ce samedi pour nous proposer un après-midi de rêve. Les averses orageuses n'ont pas gâché une fête exceptionnelle. Près de 250 coureurs et marcheurs étaient au rendez-vous des enfants de l'Institut Rossetti. Leurs sourires et leurs encouragements ont conquis toutes les personnes présentes. Avant toute chose, la Team Salomone tient à les féliciter pour leur présence tout au long d'un magnifique parcours pas toujours facile d'accès. Bravo pour leur courage et merci pour la force qu'ils ont donné à chacune et chacun. Anthony vous livre son compte-rendu :

J'ai rarement connu un tel état d'esprit sur une compétition. Les enfants de Rossetti ne sont pas étrangers à ce partage, à la communion extraordinaire entre les coureurs. En ce jour, au Suquet d'Utelle, un seul sentiment prédomine : donner le meilleur de soi-même pour être à la hauteur d'une cause magnifique. Sur la ligne, je reconnais un bon nombre de mes amis coureurs de montagne. Mylène et Fred Vidon sont près de moi. Je suis heureux d'être là parmi eux. L'ambiance est à la rigolade juste avant d'observer une minute de silence en la mémoire d'un fils du pays mort sur la route. Je suis ému. La vie est fragile. Etre là, prêt à courir dans de splendides paysages, est une chance que nous ne mesurons parfois pas assez.

 Sur la ligne de départ

La minute de silence
Je respire à pleins poumons. Après une nuit difficile (tapage nocturne), je souhaite prendre un maximum de plaisir. Au signal de départ, la course est lancée sur les chapeaux de roues. Dans la première ascension (1000md+) Rémi Castaings imprime un rythme que personne ne peut suivre. Le jeune accompagnateur de montagne de Valberg vole sur la pente. Derrière, je joue au yoyo avec Germain Grangier, Pascal Bardet, Stéphane Giordanengo et Frédéric Gayol. Le jeu est sympathique! Au détour du lacet, Marie-Pierre et Lionel me supportent sur le bord du chemin. Ca donne des ailes!
Au sommet de la pente, à la bergerie, je retrouve avec une grande joie Stéphane Mollo (le coureur des cimes) qui m'encourage et court quelques mètres avec moi. Sa présence me fait chaud coeur et le verre d'eau tendu par ses amis rafraîchit la machine! A ce moment là, il m'indique que je suis quatrième. Dans la descente, Stéphane Giordanengo arrive comme un boulet de canon derrière moi. Je lui emboîte le pas et nous dévalons à toute allure vers Saint-Jean-de-la-Rivière. Nous revenons sur Pascal Bardet et Frédéric Gayol. Rémi est déja loin devant. Après un pont qui enjambe la Vésubie nous découvrons avec joie le ravitaillement offert par les enfants de l'Institut Rossetti. La halte est indispensable avant le second gros morceau de la journée avec près de 250m+ et une pente qui frôle par endroit les 40%. Je suis avec Frédéric Gayol et Pascal Bardet qui me distancent progressivement. La fin de parcours est plus roulante et près d'une petite chapelle vers le Figaret, je suis tout heureux d'être applaudi par un enfant de l'Institut Rossetti. Je manque de rater le dernier ravitaillement (merci à la bénévole qui m'a remis sur le droit chemin!) et je termine les derniers kilomètres avec toute l'énergie qu'il me reste. Sur la ligne d'arrivée, je suis quatrième en 1h35'56. Je me jette dans les bras de ceux qui me précèdent. La course a été vite, très vite même puisque Rémi bat le record de l'épreuve avec un  temps de 1h30. Un grand bravo à lui bien sûr, un beau vainqueur, mais aussi à tous les participants, aux enfants, à leurs accompagnants, aux bénévoles et aux organisateurs.   

 Anthony à l'arrivée

 Beau moment de partage

Eric Soussan félicite chaque concurrent à l'arrivée


Pendant mes successions de montées et de descentes, Edith (super maman) et les enfants ont profité à fond de la journée avec leur barbe à papa à la main! Au menu : toboggans et châteaux de sable (merci Annie pour les seaux et les pelles).

 Perle fait du toboggan...
 ...Lyra son château (c'est du sérieux...)...
 ...Elia se marre...
 ... un petit peu de manège...
 ... on agrémente le tout de barbe à papa...
...sous l'oeil amusé de maman!

Au moment de la remise des prix, j'ai eu l'honneur de faire partie des personnes qui offraient des magnifiques cadeaux aux enfants de Rossetti. Les mots échangés, toujours très optimistes, ont achevé une journée placée sous le signe du partage. Le trail de la Peïra ne ressemble à aucune autre course. Il est magique et fait ressortir le meilleur de chacun. Peu importe le résultat. Au final, l'essentiel était d'être là. Bravo à tous!

 Ambiance festive malgré la pluie
 Un brin de danse
 Remise des cadeaux aux enfants
 Merci à l'institut Rossetti pour ce beau moment

 Podium de la première féminine, Hélène Duvert et de Rémi Castaings

Podium d'Anthony

Quelques vidéos :

Ambiance

Podium Anthony, Frédéric Gayol et Pascal Bardet
Résultats sur :
Toutes les infos sur :

L'institut Rossetti :


Une compétition à ne pas rater début juillet, organisée par les sympathiques Jean-Lou et Rémi Castaings :